En faisant la synthèse de toutes les techniques dont il était devenu un expert, mais également en s'inspirant des principes de non violence développés après l'expérience de l'horreur de la guerre, Maître Morihei Ueshiba crée l'Aïkido. L'étymologie même du mot Aïkido, aide a comprendre sa nature intrinsèque :
AI 合 harmonie
KI 気 énergie
DO 道 voie
Aïkido peut donc se traduire par : la voie de l'harmonisation des énergies.
La pratique de l'Aïkido passe par la connaissance de son corps, le développement de qualités biomécaniques, puis l'apprentissage de techniques de projection et d'immobilisation.
Cet art martial sans compétition ne pourrait, en aucun cas, se pratiquer dans un but de combat et d'agressivité. Il passe par la souplesse musculaire plus que par la force, la recherche du déséquilibre du partenaire et sa propre stabilisation, physique et mentale.
Chacun, à tout âge et à tout niveau, peut y puiser l'énergie et la forme de mieux vivre.
Pratiquer l'Aïkido deviendra un besoin évident d'équilibre, face au tourbillon d'agressivité, sans cesse grandissant de la vie.
Cette pratique est accessible à tous. De l'enfant de 7 ans à l'adulte, même âgé; le sexe, le poids, l'âge n'ont aucune importance.
La recherche de l'harmonie fait partie du travail de l'Aïkido, chacun pourra travailler à son rythme et s'adapter à l'autre. La compétition est à exclure et le partenariat est la notion privilégiée.
Toutes les techniques d'Aïkido s'inscrivent dans une série de mouvements circulaires, destinés à rejeter toute forme d'agressivité dans le vide. L'efficacité de l'Aïkido réside dans l'impression de vide, d'espace, rencontrée par l'attaquant.
Il ne heurte rien, il ne frappe rien, mais se trouve entraîné dans un vide tourbillonnant. En repoussant l'agressivité par la démonstration à l'autre de l'inefficacité et donc l'inutilité de l'attaque, l'Aïkidoka cherche à préserver son intégrité par une réponse proportionnée à la sollicitation de son partenaire.
Les techniques enseignées se pratiquent sur des saisies, des frappes et se terminent par des projections (pour faire chuter le partenaire) ou des immobilisations (afin de le bloquer ou bien de le désarmer).
L'emploi d'armes en bois (bâtons, sabres, couteaux) permet d'appréhender les notions de distance et de protection, ainsi que de relier les techniques actuelles aux origines du combat dans le Japon ancien.
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